Conférences

Journée d’étude « Handicap et numérique en bibliothèques » le 13 octobre, profitez des derniers jours pour vous inscrire!

PROGRAMME
Jeudi 13 octobre 2016 – Médiathèque centrale Emile Zola, Montpellier

9h : Discours d’ouverture
9h30 : Introduction : Compétences et cultures numériques comme outils d’inclusion sociale,
Stéphanie Lucien-Brun, Conseil français des personnes handicapées pour les questions européennes (CFHE).

10h : Quels cadres pour une démarche ?
Le référentiel général d’accessibilité pour les administrations (RGAA) : contextes juridiques, démarches, chaîne de l’accessibilité numérique,
Antoine Cao, Direction interministérielle du numérique et du système d’information et de communication de l’Etat – DINSIC.
Le baromètre de l’accessibilité numérique en bibliothèque : présentation et retours d’expérience,
Vanessa van Atten, Service du Livre et de la Lecture (MCC/DGMIC)
Natalie Niang, Bibliothèque publique d’information (à confirmer)
Albane Lejeune, Médiathèques de la Baie, Saint-Brieuc.11h15 : Les outils numériques, plateformes et contenus.
Un panorama des outils numériques pour construire une offre de bibliothèque accessible
Valérie Serre-Rauzet, Réseau des médiathèques de Montpellier Méditerranée Métropole.
L’utilisation en bibliothèque municipale des plateformes de livres au format Daisy ; BNFA (bibliothèque numérique francophone adaptée) et EOLE,
Jean-Michel Ramos, Médiathèque José Cabanis, Toulouse.
La place du numérique dans une politique d’accessibilité, l’exemple de Montpellier Méditerranée Métropole : offres, actions, acteurs, partenariats, territoires et évaluation,
Sylvain Franceschi, Marion Lorius, Réseau des médiathèques de Montpellier Méditerranée Métropole.14h – 15h30 : Ateliers (sur inscription, un atelier par participant) :
Visite de l’espace Homère et atelier Tablettes pour personnes déficientes visuelles/avec autisme/troubles DYS/Handicapées mentales:
Marie Pasquier et Christophe Vigneron, Réseau des médiathèques de Montpellier Méditerranée Métropole (espace Homère – 30 places).
Mon portail, ma synthèse vocale et moi:
Hélène Kudzia, responsable du pôle Lire autrement de la Médiathèque Marguerite Duras, ville de Paris (auditorium musique – 40 places).
Retour d’expérience des Espaces publics numériques (EPN) du Lyonnais:
Carole Duguy (salle travail musique – 20 places).
Une application d’aide à la visite d’exposition en bibliothèque : l’exemple de l’application Bretécher,
Nathalie Daigne, chef du service Développement des publics, Bibliothèque publique d’information (salle d’initiation informatique – 30 places).
Benjamins Média, une offre de livres numériques développés de manière participative avec les publics,
Sophie Martel, Benjamins média (salle plénière – 45 places).15h30 – 16h15 : Restitution par les rapporteurs des ateliers en plénière,
Modération et synthèse : Françoise Fontaine-Martinelli,  ABF – commission Accessibib.
16h15-16h45 : retour sur la journée par le grand témoin : Jean-Christophe Parisot de Bayard,Préfet, en mission de service public chargé de la lutte contre l’exclusion.

Entrée libre sur inscription (obligatoire) : pro.bpi.fr/inscriptionJEaccessibilitenumerique/

Contact : frederic.sadaune@bpi.fr

Médiathèque centrale Emile Zola
218 Boulevard de l’aéroport international
34000 Montpellier

Accessibilité : salle plénière accessible de plain-pied, vélotypie et interprétation en LSF.

 

Handicap et numérique en bibliothèques : cadres, démarches, outils

La commission Accessibib avec la Bibliothèque publique d’information, le Service du Livre et de la Lecture (MCC/Direction générale des médias et des industries culturelles) et le réseau des médiathèques de Montpellier Méditerranée Métropole organisent une journée d’étude intitulée « Handicap et numérique en bibliothèque : cadres, démarches, outils » qui se déroulera à la médiathèque Emile Zola de Montpellier le jeudi 13 octobre 2016.

Les visiteurs du soir invitent Les Doigts Qui Rêvent

Jeudi 16 juin 2016 de 18h à 20h Solène Négrerie présentera Les Doigts Qui Rêvent (LDQR) lors d’une séance du cycle de rencontres Les visiteurs du soir, à la BNF.

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Le Centre National de la Littérature Pour la Jeunesse – La Joie par les Livres (CNLPJ) propose un cycle de rencontres autour des acteurs de la littérature jeunesse, intitulé les visiteurs du soir. Il invite alternativement des éditeurs, auteurs, illustrateurs, conteurs et a déjà accueilli Valérie Zenatti, Hubert Ben Kemoun, L’Ecole des loisirs… Ce cycle de formation est accessible à tous gratuitement, sur réservation. On peut librement consulter les archives : lire les comptes-rendus et écouter en ligne les rencontres passées.

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Les Doigts Qui Rêvent est le prochain invité des visiteurs du soir, jeudi 16 juin à 18h. C’est l’éditeur historique en France de livres tactiles, qui œuvre depuis une vingtaine d’années dans ce secteur. Depuis quelques titres on note une diversification de son champ d’activité. On a déjà parlé sur ce blog du coffret multisensoriel, pédagogique et novateur autour de Lucky Luke et de la bande dessinée. Aujourd’hui LDQR ne se cantonne plus aux seuls livres tactiles, mais introduit des compléments sous la forme de version audio DAISY de l’histoire (Alice racontée aux petits), voire d’un DVD contenant une version audio et en Langue des Signes Française (La chasse à l’ours).

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Pour en savoir plus :

Le site de l’éditeur Les Doigts Qui Rêvent

La présentation de la rencontre du 16 juin et les modalités d’inscriptions sur le site du CNLPJ

 

 

Compte-rendu de la Journée d’étude du 24 mars sur L’Exception handicap

La journée d’étude « Exception handicap : extension de l’accessibilité pour des bibliothèques plus inclusives » co-organisée par l’Association des Bibliothécaires de France (commission Accessibib), la Bibliothèque publique d’information (Bpi), la médiathèque Marguerite Duras et le Service du livre et de la lecture a rassemblé 150 personnes le 24 mars 2015.

Vous trouverez  ici le compte-rendu de cette journée rédigé par Sophie Grabielle, responsable du pôle L’œil et la lettre de la Médiathèque José Cabanis et ci-dessous les présentations des intervenants.

L’Exception handicap au droit d’auteur appliqué aux bibliothèques : présentation et calendrier.

par Vanessa van Atten, Service du livre et de la lecture (MCC/DGMIC)

Les DYS, un public bientôt bénéficiaire : présentation théorique de la dyslexie et de la dyspraxie
par Diane Cabouat, Fédération française des DYS

Le « facile à lire et à comprendre » : une démarche inclusive au service de différents publics
par Françoise Sarnowski, Bibliopass

Quels services proposer aux publics dyslexiques en bibliothèque ? Présentation des Guidelines de l’IFLA sur la dyslexie
par Saskia Boets, Luisterpunt, Belgique

L’accessibilité documentaire dans les Universités par Françoise Fontaine-Martinelli, responsable des bibliothèques de santé de l’Université de Clermont-Ferrand

L’adaptation d’albums jeunesse en LSF par Anne-Laurence Gautier, bibliothèque Chaptal (Paris 9e)

Constituer et faire vivre un fonds Daisy en bibliothèque publique par Marie-Emmanuelle Beraud-Sudreau, responsable du pôle Lire Autrement à la bibliothèque de Bordeaux

Le Daisy hors les murs : l’expérience du réseau des médiathèques du Val Maubuée (Seine et Marne), Sylvie Cussot, responsable du service « Hors les murs »

Les nouvelles « guidelines » de L’IFLA sur la dyslexie

Par Marie-Noëlle Andissac

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L’une des sessions de l’IFLA en août dernier était consacrée à la présentation des nouvelles recommandations pour la prise en compte  des personnes dyslexiques dans les bibliothèques et à la présentation d’un certain nombre d’exemples de pratiques en Suède et aux Etats-Unis notamment .

Ces nouvelles recommandations visent à changer notre regard sur les personnes souffrant de dyslexie et prônent une meilleure connaissance de la dyslexie pour une meilleure compréhension de ces publics et de leurs besoins.

Elles suggèrent notamment de proposer  des solutions alternatives à la lecture de l’imprimé et à l’écriture via l’audio et le numérique. Il s’agit d’aider les personnes souffrant de dyslexie à compenser leurs difficultés en leur proposant des outils adaptés: livres audio, daisy, faciles à lire, numériques, logiciels d’aide à la lecture…

Le dernier chapitre de ces « guidelines » propose un florilège de bonnes pratiques inspirantes!

Retrouvez les recommandations et les différentes interventions (en anglais) de cette session  en suivant ce lien : http://www.ifla.org/node/9193

Compte-rendu d’une session de l’IFLA consacrée à la Convention relative aux droits des personnes handicapées des Nations-Unies (CDPH) et son impact sur les bibliothèques

Le dimanche 17 Août, près de 140 personnes étaient réunies dans l’Auditorium Lumière pour assister à la session de la section LSN (Library services for people with special needs) sur la Convention relative aux droits des personnes handicapées des Nations-Unies. Quatre intervenants se sont succédé :

1″La CDPH et son impact sur les services de bibliothèque – un point de vue du Comité CDPH »
Theresia Degener, membre allemand du Comité des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées (CDPH) a ouvert la session. Elle a présenté la CDPH et ses principes directeurs, à savoir la non-discrimination, le respect, l’égalité, l’inclusion sociale et l’accessibilité. Elle a expliqué le changement de paradigme du modèle médical du handicap au modèle fondé sur les droits sociaux puis à celui des droits de l’homme. Le handicap ne doit plus être vu comme une déficience inhérente à l’individu, mais comme une interaction entre une personne et son environnement. Les personnes handicapées ne sont plus considérées comme des objets de charité, des sujets médicaux mais comme des personnes ayant des droits, capables de revendiquer ces droits ainsi que d’être des membres actifs de la société. La CDPH est le premier traité international qui énonce les droits de l’homme pour les personnes handicapées. Les pays qui ont ratifié la convention sont tenus de faire appliquer ces droits.

Le professeur Degener a mis en évidence les articles de la CDPH les plus pertinents pour les bibliothèques, par exemple, l’article 9 (accessibilité), l’article 21 (liberté d’expression et l’accès à l’information) et l’article 30 (Participation à la vie culturelle). Elle a encouragé le public à soutenir la mise en œuvre nationale de la CDPH en fournissant un accès égal et inclusif aux bibliothèques. Les bibliothèques doivent également oeuvrer en faveur de l’accessibilité universelle et du développement de services accessibles, en particulier dans le domaine des TIC. Des campagnes de sensibilisation doivent aider à changer les attitudes et les comportements à l’égard des personnes handicapées. Theresia Degener a recommandé que les bibliothèques coopèrent avec les institutions compétentes dans ce domaine, tant au niveau national qu’au niveau international, à savoir les associations de personnes handicapées, les institutions nationales de défense des droits de l’homme ainsi que les organes de surveillance de la CDPH à l’ONU.

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2 «Mise en œuvre de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées – Rôle des bibliothèques et les bibliothécaires au Japon ».

Dans la seconde intervention, Hiroshi Kawamura ( Tokyo, Japon) a parlé de la récente ratification de la CDPH au Japon. Il a souligné l’importance de la disposition de la convention sur l’accès à l’information en cas de sinistre. Après le tsunami et le tremblement de terre au Japon en Mars 2011, de nouveaux portails Web accessibles ont été mis au point afin de fournir des informations plus rapides et de meilleure qualité pour les personnes handicapées dans les zones sinistrées.

3. Des bibliothèques accessibles et inclusives: quelques exemples de bonnes pratiques en France ».
Marie-Noëlle Andissac, (Bibliothèque de Toulouse, Toulouse, France), a présenté des exemples de bonnes pratiques dans les bibliothèques publiques françaises en matière d’accessibilité, de droit à l’information, ou de participation à la vie culturelle des personnes en situation de handicap.
Elle a présenté notamment l’expérience de la Bibliothèque de Toulouse qui a intégré l’accessibilité dans toutes les dimensions de son activité : communication, programmation culturelle, collections, services… Par ses actions en direction des personnes en situation de handicap, elle contribue à une meilleure inclusion de ces publics dans la ville.
 Elle a ensuite présenté l’expérience exemplaire des pôles sourds au sein des bibliothèques de la ville de Paris. Il existe 4 pôles sourds au sein du réseau de lecture publique de Paris qui propose chacun un accueil en langue des signes, un fonds « culture sourde »,  une programmation culturelle accessible aux sourds :animations en LSF, art visuel, mime..Chacune de ces bibliothèques a recruté un bibliothécaire sourd qui participe à toutes les tâches (accueil des usagers, prêt-retour, accueil des groupes…) Les bibliothécaires ont ainsi véritablement adapté leur façon d’accueillir à la communauté sourde et la présence des bibliothécaires sourds sensibilisent les publics au quotidien et induit un changement de regard sur le handicap .
Enfin, elle a souligné le rôle important dans les zones rurales des bibliothèques départementales de prêt qui proposent  des actions de formation et de sensibilisation au handicap pour leurs bibliothèques-relais et leur dépositaires.
Ces différentes actions des bibliothèques françaises soutiennent l’inclusion des personnes handicapées dans la société selon les principes de la CDPH.
Retrouvez le texte de l’intervention :http://conference.ifla.org/ifla80/node/286

4 «Le rôle des bibliothèques dans la mise en œuvre du traité de Marrakech pour les personnes handicapées

Le quatrième et dernier exposé de la session a été présenté par Francisco Javier Martínez Calvo (Organisation nationale des aveugles espagnols personnes (ONCE), Madrid, Espagne). Il a présenté le traité de Marrakech destiné à faciliter l’accès aux œuvres publiées pour les personnes aveugles, malvoyantes ou handicapées qui a été adoptée par l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) le 27 Juin 2013. Franscisco Calvo a analysé la relation étroite qui existe entre la Convention des Nations Unies des droits des handicapés et le Traité de Marrakech. Le nouveau traité prévoit une exception au droit d’auteur qui permettra aux «organismes autorisés» de produire, distribuer et mettre à disposition des personnes empêchées de lire des documents adaptés sans l’autorisation de l’auteur ou des ayant-droits. Il permettra aussi des échanges transfrontaliers de ces documents. Les Etats membres qui ont ratifié le traité doivent inclure cette exception au droit d’auteur dans leurs lois nationales . « Le traité de Marrakech n’est pas seulement un traité pour les personnes handicapées – c’est aussi un traité pour les bibliothèques, pour les sociétés, pour les aider à devenir plus inclusives et plus justes » a conclu Francisco Martínez.
Retrouvez le texte de l’intervention : http://conference.ifla.org/ifla80/node/286

Compte-rendu rédigé par Anne Sieberns

Politique du handicap dans l’enseignement supérieur

Par Françoise Martinelli

Le mercredi 18/06, veille du congrès de l’ABF, j’ai assisté à une conférence organisée par la CPU, l’AMUE et le Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche sur la « Politique du handicap : une mission sociétale à inscrire dans la stratégie des des établissements d’enseignement supérieur et de recherche ».

Étape nécessaire de décryptage : CPU = Conférence des Présidents d’ Université ; AMUE = Agence de mutualisation des universités et des établissements d’enseignement supérieur et de la recherche.

Dominique Gillot, sénatrice Val d’Oise, a resitué les actions autour du handicap dans le contexte de la responsabilité sociale des universités, de la nécessité de partager un projet commun et d’une culture partagée et intégrative.

Simone Bonnafous, directrice générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle a ensuite souligné que cette première journée démontrait l’importance que le ministère attache à cette question. Elle a insisté sur le rôle inclusif des universités. Pour rappel, la loi de juillet 2013 sur l’enseignement supérieur a créé l’obligation pour les établissements de l’enseignement supérieur de mettre en place un schéma directeur pluriannuel du handicap, voté par le CA et faisant l’objet d’un rapport annuel. Ce schéma existait déjà dans la Charte de la CPU mais n’avait pas force de loi. Cette journée était l’occasion de faire un point sur les politiques handicap des universités dans le contexte de ce schéma directeur..

Ce billet ne vise pas à l’exhaustivité. Il s’agit plutôt de faire un focus sur quelques points à partir des 4 axes des schémas directeurs : accessibilité, études, personnel, recherche.

Les aspects Ressources Humaines ont pris une grande importance dans les débats. En effet, si les universités ne satisfont pas l’obligation d’emploi de 6%, elles sont assujetties à une contribution financière versée au FIPHFP (Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique) .

Elles s’efforcent ainsi de recenser toutes les personnes éligibles à l’obligation d’emploi déjà présentes dans leur effectif, les embauches n’étant pas toujours à l’ordre du jour. En outre, dans la plupart des cas le handicap survient en cours de vie. Il a été rappelé dans les grandes lignes le rôle du FIPHFP : financement de l’aménagement du poste de travail ou de transport adapté, prothèses auditives, mise en œuvre d’actions ou de politique de maintien à l’emploi, …

Le ministère a annoncé la parution prochaine du décret sur le statut des enseignants-chercheurs qui prévoit une procédure spécifique de recrutement par une commission ad´hoc pour les personnes en situation de handicap.

Un des intervenants a souligné qu’aujourd’hui, il fallait inscrire les processus de gestion des singularités dans les processus de gestion de ressources humaines.

Sur le plan de la formation et de l’accueil des étudiants, il a été dit qu’il était temps d’entrer dans l’ère de la normalité de l’accueil des étudiants handicapés. En effet, même si le nombre d’étudiants en situation de handicap a fortement augmenté (près de 14 000 étudiants), ce nombre diminue fortement avec l’avancée dans les cursus. Il y aurait 150 doctorants en situation de handicap. Des contrats doctoraux (25 par an) sont réservés aux étudiants en situation de handicap mais le ministère rappelle que ces types de contrat doivent être aussi pris en charge par les écoles doctorales. Il fut également souligné que la répartition des étudiants était très inégale selon les disciplines universitaires avec une plus forte présence en Sciences humaines et sociales.

Dyslexie, dysgraphie, dyspraxie, troubles psychiques, les missions handicap aident à la compensation de troubles très divers et les solutions proposées doivent être personnalisées y compris pendant les temps de stage en entreprise qui font partie intégrante des cursus. Tout cela nécessite des compétences et de l’anticipation. Les personnels non formés se sentent parfois démunis.

Le volet recherche du schéma directeur incitera les universités à encourager des projets de recherche en lien avec le handicap.

Mesures d’accessibilité du cadre bâti : l’élaboration des textes qui vont permettre aux établissements de s’inscrire dans les AD’AP (Agenda d’Accessibilité Programmée) est en cours. Ils devront déposer leur AD´AP avant juillet 2015

En conclusion, les attentes vis-à-vis du schéma directeur pluriannuel sont les suivantes : apporter un cadre stratégique aux actions menées et une dimension prospective (plutôt que la réponse au coup par coup), favoriser l’évaluation grâce au rapport annuel présenté en conseil d’administration et donner de la cohérence aux actions menées.

L’accord sur les principes ne permet pas d’éluder la question fondamentale du comment. Les universités doivent s’emparer des questions d’accessibilité prises au sens large (accessibilité du bâti, du poste de travail, du savoir, du projet professionnel, …) pour proposer une réponse à la question : quelle université inclusive voulons-nous ? L’ensemble des composantes et des services est associé dans les universités où l’élaboration du schéma est avancée. Les intervenants ont tous défendu l’intérêt de nommer des référents handicap dans les différents services. Si les BU ne sont pas sollicitées, il faut qu’elles se signalent dans le domaine de l’accessibilité aux savoirs.

Ce fut une journée riche où fut aussi évoquée une approche territoriale. La couleur politique forte donnée aux échanges et l’importance de la dimension stratégique du schéma directeur handicap laisse augurer des progrès dans la prise en compte des besoins des ètudiants en situation de handicap. Les choses avancent sans doute trop lentement mais elles avancent.