Baromètre de l’accessibilité numérique en lecture publique – 2019

La Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC, Service du livre et de la lecture) publie les résultats de la troisième édition du Baromètre de l’accessibilité numérique en lecture publique auquel l’Association des Bibliothécaires de France était associée.

barometer

« Norsk sommer » by andorand CC BY-SA 2.0

Le baromètre comporte 3 volets :

  1. l’accessibilité des sites web et portails de bibliothèques (parties quantitative et qualitative) ;
  2. l’accessibilité des catalogues en ligne (OPAC) ;
  3. l’accessibilité des ressources numériques.

Les résultats sont à retrouver ici.

Édition numérique nativement accessible : les initiatives se multiplient

[Article mis à jour le 1 août 2019 – ajout de la Nouvelle-Zélande]

En France : l’Association des Bibliothécaires de France est associée aux travaux du Comité de pilotage interministériel pour le développement d’une offre de livres numériques accessibles aux personnes en situation de handicap. Son ambitieux « Plan stratégique pour une offre de livres numériques accessibles » est disponible ici.

Front cover of Making Content Accessible. Dark blue and rusty red with modular patterns. Title overlaid in white.

En Australie : l’Australian Inclusive Publishing Initiative, créée en 2016 a publié sur son site web deux dossiers (en) à ne pas manquer : Inclusive Publishing in Australia : An Introductory Guide  et Making Content Accessible : A Guide to Navigating Australian Copyright Law for Disability Access

Au Canada : NNELS (the National Network for Equitable Library Service) a lancé le projet AccessiblePublishing.ca. Sur leur site web ils présentent des documents et des ressources : vidéo, outils, rapports… et annoncent qu’ils mettront bientôt en ligne des tests d’accessibilité d’applications de lecture utilisées en bibliothèque.

En Nouvelle-Zélande : une initiative de Blind-Foundation réunit des acteurs d’horizons divers : « Blind Foundation, Blind Citizens NZ, and Auckland Libraries with support from Blind and Low Vision Education Network NZ, Publishers Association NZ and Copyright New Zealand ». Un article détaillé présente l’initiative dans la newsletter Daisy-Planet du Consortium Daisy à découvrir ici.

 

Enquête : Les livres des éditions « Les Doigts Qui Rêvent » en bibliothèques

L’éditeur Les Doigts Qui Rêvent réalise une enquête auprès des bibliothèques, à l’échelle nationale, sur l’utilisation de ses livres.

Logo de les Les Doigts Qui Rêvent

Il s’agit d’un questionnaire en ligne abordant différents points : l’offre de livres tactiles illustrés, les différents types d’illustrations tactiles, la solidité des différentes reliures mais aussi les médiations et partenariats réalisés à partir des livres.

Les bibliothécaires désireux de répondre à l’enquête peuvent le faire en suivant ce lien.

Accueillir les publics dyslexiques en bibliothèque : journée d’étude

Dyslexie

Le 4 avril 2019, la commission Accessibib de l’ABF, la ville de Paris, le Service du Livre et de la Lecture (Direction générale des médias et des industries culturelles/ministère de la Culture), et la Bibliothèque Publique d’Information organisent une journée d’étude sur l’accueil des publics dyslexiques.

Longtemps invisibilisées, les personnes dyslexiques, qui représentent entre 7 à 8 % de la population, sont de mieux en mieux identifiées et les bibliothèques prennent de plus en plus en compte leurs besoins spécifiques : quelles collections, quels outils et quelles ressources proposer ? Vers quels dispositifs se tourner pour mieux les accueillir ?

La journée permettra de consolider ou d’acquérir des connaissances sur la dyslexie et les conséquences en matière d’accès au livre et à la lecture. L’évolution du cadre juridique d’adaptation des œuvres sous droit sera rappelé, ainsi que les principaux travaux et ressources autour du livre numérique accessible. Une part sera également faite aux retours d’expérience et un forum permettra des échanges plus directs entre participants (éditeurs, bibliothécaires et autres intervenants). Le programme est accessible en ligne

Plus de 100 personnes se sont inscrites pour participer à la journée qui a, très rapidement, été complète. Toutefois, l’événement sera enregistré et écoutable dans les semaines qui suivront sur le site de la BPI.

Derrière les portes : l’inattendu…

 

Une expo à la bibliothèque de Bordeaux en collaboration avec l’hôpital de jour du Mascaret (Centre Hospitalier Charles Perrens)

Par Sophie Bayle-Golfier

Depuis son ouverture en 1991, l’Espace Diderot, accueille des personnes en situation de handicap psychique. Ainsi des groupes d’hôpitaux de jour de l’unité psychiatrique Charles Perrens se rendent régulièrement dans les locaux de la bibliothèque pour des ateliers lecture. Patients et infirmiers sont si motivés qu’ils ont même maintenu ces rendez-vous hebdomadaires pendant la période de rénovation du bâtiment, dans une autre salle bien moins confortable.

derriere les portes affiche

Ce partenariat durable nous permet cette année, d’organiser des expositions d’œuvres artistiques réalisées par Le Mascaret.

La première, au mois de mars 2019 : deux services de la bibliothèque municipale de Bordeaux, l’Espace Diderot (dédié à l’accessibilité) et la Bibliothèque Jean de La Ville de Mirmont proposeront au public, l’exposition « Derrière les Portes : l’Inattendu … »

C’est le fruit d’un travail de co-création artistique sous la direction de Patricia Proust Labeyrie, artiste plasticienne pendant plusieurs années.

Pour les patients de l’hôpital de jour, la participation à cet atelier fait partie du processus de rétablissement, elle offre un espace d’expression personnelle et de partage d’expériences. Cet atelier utilise le champ des arts plastiques pour travailler l’ouverture au monde par l’étude d’œuvres d’artistes et la participation à un projet de création commune sur un thème partagé. L’ouverture au monde vise une ouverture à soi, la découverte de potentialités créatrices et des différents matériaux artistiques qui sont au fondement de la pratique.

 « L’ombre et la lumière », « Combinaisons inattendues », « déplacements et transmissions » puis « Derrière la porte close… », ont été interprétés en utilisant différents matériaux, pour réaliser des œuvres collectives ou individuelles.

Cette exposition a été préparée avec le soutien du Pôle Culture du Centre Hospitalier Charles Perrens, dans le cadre du dispositif Culture et Santé.

Elle s’inscrit dans la programmation de la semaine d’Information sur la Santé Mentale, du 18 au 31 mars 2019.

Un vernissage est prévu le 21 mars, à partir de 14h à la Bibliothèque Jean de La Ville de Mirmont (Place de l’Eglise Saint-Augustin 33000 Bordeaux)

La seconde exposition se tiendra au 2e semestre 2019 à la bibliothèque de Mériadeck ; elle sera consacrée à des photographies de l’hôpital de jour, réalisées par Michel Cerf, photographe.

Le but commun à la Bibliothèque et l’Hôpital, dans le cadre de ce partenariat, est de permettre d’élargir le public destinataire des œuvres réalisées en atelier artistique, avec une perspective d’ouverture vers la cité et de lutte contre l’exclusion des personnes souffrant de troubles psychiques.

Vade-mecum « Mise en œuvre de l’exception handicap au droit d’auteur dans les bibliothèques publiques »

Par Luc Maumet

Le Ministère de la Culture, Direction générale des médias et des industries culturelles publie un vade-mecum « relatif à la mise en œuvre de l’exception handicap au droit d’auteur dans les bibliothèques publiques » destiné à « accompagner les élus et les professionnels des bibliothèques dans la mise en place d’une offre de collections et de services à destination des personnes empêchées de lire ».

couv vade mecum

Ce guide apporte des réponses très concrètes à des questions comme :

  • Quelles sont les principales dispositions de l’exception handicap
  • Pour quels publics ?
  • Quels justificatifs demander ?
  • Quelles procédures d’accueil ?

Des modèles de « charte d’engagement du lecteur » (avec une version en FALC) et de « déclaration sur l’honneur » sont proposés en fin d’ouvrage.

Le vade-mecum est disponible en pdf ici.

Journée pro : « Quand le jeu est inclusif » le 7 février 2019 à la Bibliothèque de Lyon

Dans le cadre de son événement « Tu joues ou tu joues pas » organisé du 1er décembre 2018 au 16 mars 2019, la Bibliothèque de Lyon organise une journée professionnelle autour du jeu et de l’accessibilité :

le jeudi 7 février 2019 à la bibliothèque de la Lyon Part-Dieu : Quand le jeu est inclusif.

Résultat de recherche d'images pour "logo jeu video accessible"

logo jeu vidéo accessible

Du jeu sur table au jeu vidéo, nous vous proposons d’explorer les modes de médiations, d’adaptations et de sensibilisation possibles grâce au jeu.

La journée à destination des professionnel-le-s des bibliothèques, de la médiation et du jeu est composée de deux tables rondes le matin autour du jeu vidéo et du jeu de société accessibles (présence d’interprètes LSF et de vélotypie).

L’après-midi est consacré à des ateliers pratiques au choix dans la limite des places disponibles.

Informations pratiques : Programme complet de la journée et Inscriptions à la journée

Atelier découverte livres tactiles et d’artistes pour adultes

Par Hélène Kudzia,

La médiathèque Marguerite Duras a proposé jeudi 10 janvier une découverte de livres tactiles et de livres d’artistes. Les 8 participants aveugles et malvoyants ont pris autant de plaisir que les bibliothécaires à toucher et regarder ces documents.

La préparation de l’atelier

Quelques jours avant l’accueil du public 5 bibliothécaires se sont réunies : collègues en charge des livres d’artistes, collègues s’occupant du fonds de livres tactiles, chacun avait repéré des documents. Nous avons examiné les livres en prenant le temps de les toucher et d’échanger sur la façon de les faire toucher pour établir la sélection.

des bibliothécaires tiennent devant leurs visages des livres

Disposant de nombreux exemplaires d’Ali et Léo de Sophie Curtil, nous avons joué ensemble à deviner ce qui se trouve dans le sac à malice, au fil des pages en papier gaufré. Nous avons trouvé que c’était un bon support pour un temps collectif de découverte au début de l’atelier afin que tout le monde participe et laisse aller son imagination.

La sélection

L’atelier

Nous nous sommes installés dans l’espace d’exposition de la bibliothèque, autour d’une grande table.  Une autre table, à proximité, nous a permis d’avoir un peu plus d’espace pour la 2e partie de l’atelier.  L’installation sur des tables et des chaises plutôt que dans un espace de détente (canapés, poufs) a été retenu pour un meilleur confort dans la lecture tactile.

Nos séances commencent presque toujours par un moment convivial autour d’un thé. Cela laisse à chacun le temps de se saluer, et aux bibliothécaires la possibilité d’annoncer les événements futurs et de recueillir les demandes et besoins particuliers des participants.

des bibliothécaires tiennent devant leurs visages des livres

La première partie a été consacrée à la découverte collective d’Ali et Léo, de Sophie Curtil. Les participants ont joué, comme l’avaient fait les bibliothécaires quelques jours avant, à deviner ce qui se trouve dans le sac. Les bibliothécaires veillaient à ce que tout le monde soit sur la même page en même temps et guidaient ceux qui avaient le plus de mal à se repérer sur les pages. La lecture des quelques lignes était faite alternativement par les bibliothécaires et une des participantes.

La séance s’est poursuivie par la découverte des autres livres de la sélection en individuel ou en binôme, accompagnée par une bibliothécaire. Certains livres ont été proposés à tout le monde (et bien appréciés), comme Toi, moi et nos mains. D’autres titres ont été présentés en fonction des envies exprimées par les participants (Plis et plans autour de l’origami) et parfois de leur reste visuel (pop-up).

Conclusion

Cette séance de découverte des livres tactiles et livres d’artistes a été très appréciée par tous, participants et bibliothécaires. Le gage de sa réussite a sans doute été de se donner du temps (un peu plus d’une heure trente) et d’être nombreuses pour accompagner les lecteurs (5 bibliothécaires pour 8 participants). L’apport de livres d’artistes en compléments des livres tactiles de l’édition adaptée a été très apprécié.

L’OFFRE DE SERVICES HANDICAP AU SCD DE L’UNIVERSITÉ DE POITIERS

Etudiants travaillant en BU

A l’origine…

Le SCD de l’Université de Poitiers a initié fin 2014 un important projet de restructuration de la principale bibliothèque de son réseau : la BU Droit-lettres, sur le campus de Poitiers. La première phase de ce projet a conduit à la création – en lieu et place d’une salle de lecture auparavant dédiée au droit et sciences économiques – d’un espace de 900 m² adapté à la diversité des pratiques de travail des étudiant·e·s (notamment le travail collaboratif) et à la médiation numérique : la Ruche, ouverte au public en janvier 2016. Parallèlement à l’aménagement de cet espace, des travaux de mise en accessibilité de l’ensemble du bâtiment ont été réalisés et une réflexion s’est engagée sur l’enrichissement de l’offre de services aux usagers, en accordant une attention particulière à l’accueil et l’accompagnement des publics en situation de handicap.

Il est très rapidement apparu préférable d’élargir le périmètre de cette réflexion à l’ensemble du SCD. Ce travail a abouti à la constitution d’un réseau transversal dédié au handicap et à la mise en place d’une offre de services adaptés, sous le pilotage et la coordination du responsable des services aux publics.

Un réseau de référent·e·s handicap

La réflexion conduite sur l’offre de services à destination des publics en situation de handicap a débouché en premier lieu sur la constitution d’un réseau de référent·e·s handicap opérant à l’échelle du SCD. Cette organisation apparaissait particulièrement pertinente dans un contexte marqué par un fort éclatement géographique (12 BU réparties sur 5 sites géographiques principaux) et visait à doter les principales bibliothèques d’un ou plusieurs agents spécialement formés et sensibilisés aux problématiques d’accueil des usagers en situation de handicap. La création de ce réseau a bénéficié de la motivation de nombreux collègues – catégories B et C – désireux de s’investir sur ces questions permettant à l’appel à volontaires de se révéler fructueux. Un important dispositif de formation a été mis en place, en collaboration avec la responsable de la formation continue du SCD, permettant à l’équipe de référent·e·s handicap de développer leurs connaissances et leurs compétences sur ces nouvelles activités inscrites dans leurs fiches de postes. Les collègues ont ainsi pu suivre des actions de formation relatives à l’accueil handicap en bibliothèque mais ont également pu enrichir leurs connaissances sur des problématiques plus larges en lien avec le sujet, de l’initiation à la LSF à la place du handicap dans l’enseignement supérieur.

Nous avons choisi dès l’origine de nous appuyer sur les dispositifs et structures existants en matière d’accueil handicap au sein de l’Université. La collaboration avec le Pôle handicap de l’établissement semblait ainsi une évidence. Dans un premier temps, nous avons procédé à l’acquisition de matériels spécifiques à destination des usagers en situation de handicap, matériels sélectionnés avec le Pôle handicap pour compléter son offre. Nous avons ainsi pu acheter deux lecteurs audio Daisy, une machine à lire (dispositif permettant la numérisation et la restitution par synthèse vocale du contenu de documents écrits) et une plage Braille, ainsi qu’une boucle audio portative. Ces appareils ont bénéficié d’un financement spécifique via le projet PARE, projet IDEFI (initiative d’excellence en formations innovantes) de l’Université de Poitiers, au titre de l’amélioration de la réussite de tous les étudiants. Outre ces achats concertés, la coopération s’est poursuivie par des échanges réguliers entre les référent·e·s handicap du SCD et les chargé·e·s d’accompagnement du Pôle handicap. Ils ou elles participent ainsi aux réunions des référent·e·s handicap du SCD, diffusent l’information sur notre offre de service et aiguillent au besoin les étudiant·e·s dont ils assurent le suivi vers les services du SCD.

Un travail de communication et d’information a également été entrepris auprès des autres acteurs de l’accueil handicap à l’Université, notamment les enseignant·e·s référent·e·s dans les composantes pédagogiques ou l’association Handisup Centre-Ouest qui accompagne les étudiant·e·s en situation de handicap dans leur vie quotidienne. L’offre de services handicap du SCD a également été présentée devant différentes instances de l’établissement (notamment le Conseil documentaire) et le SCD est régulièrement associé aux travaux et actions menés par l’Université en matière d’inclusion des étudiant·e·s en situation de handicap.

L’accessibilité de l’offre documentaire et l’offre de services

La structuration de ce réseau visait à améliorer l’accessibilité de l’offre de services et de l’offre documentaire des bibliothèques du SCD de Poitiers.

Au niveau de l’offre de services, outre le prêt de matériels mentionné ci-dessus, le SCD a entrepris de valoriser certains services susceptibles de répondre aux problèmes d’accessibilité d’une partie des publics en situation de handicap. Par exemple, le service de renseignement en ligne Ubib.fr, qui permet d’obtenir une assistance bibliographique à distance, peut répondre à certains besoins pour les personnes empêchées de se déplacer à la bibliothèque, tout comme l’offre de ressources électroniques accessibles à distance. De même, le déploiement sur les postes informatiques publics des bibliothèques du logiciel de correction orthographique Antidote™, installé à la base pour permettre aux étudiant·e·s de rendre des travaux écrits sans fautes d’orthographe ou de grammaire, se révèle particulièrement utile aux usagers atteints de troubles dys.

Conformément aux préconisations du Guide de l’accompagnement de l’étudiant handicapé à l’université de la CPU (2012), nous avons entrepris également de renforcer l’accessibilité de l’offre documentaire du SCD. Dans un premier temps, une convention a été signée en janvier 2017 avec l’Association Valentin Haüy en vue de donner accès à la médiathèque EOLE à l’ensemble des usagers des BU de Poitiers éligibles au dispositif. Dans un deuxième temps, le SCD a déposé – avec le Pôle handicap – un dossier afin d’obtenir l’agrément pour bénéficier de l’exception handicap au droit d’auteur. Cette démarche a conduit – par arrêté ministériel du 5 octobre 2017 – à l’inscription de l’Université de Poitiers sur la liste des organismes bénéficiant de cette exception handicap et à l’octroi à l’établissement de l’agrément pour accéder aux fichiers numériques des œuvres auprès des éditeurs. Les services de l’Université de Poitiers peuvent à ce titre procéder à des adaptations d’œuvres sous droits sans autorisation préalable des ayants droits ni compensation financière. L’accès aux fichiers des éditeurs se fait via la plate-forme PLATON gérée par la Bibliothèque nationale de France (BNF).

Bilans et perspectives

Deux ans après la mise en place du réseau de référent·e·s handicap, il est possible de dresser un premier bilan sur les réussites et les difficultés rencontrées dans ce développement d’une offre de services plus inclusive et mieux adaptée aux étudiant·e·s en situation de handicap.

A l’échelle de l’Université, le développement de cette offre de services a contribué à renforcer le positionnement du SCD comme service pleinement acteur de la réussite de tous·tes les étudiant·e·s. Même si des efforts de communication sont encore nécessaires, ce travail étant par essence sans cesse à recommencer, le rôle et les actions du SCD en matière de services handicap sont connus et reconnus par les instances de l’Université et par les structures et services intervenant dans ce domaine. Les personnels du SCD sont ainsi régulièrement sollicités pour présenter leurs actions dans différentes rencontres et journées d’étude ou de sensibilisation sur la thématique de l’inclusion des publics en situation de handicap.

Ce souci de prendre en compte les besoins des étudiant·e·s en situation de handicap semble également de mieux en mieux reconnu par les usagers concernés eux-mêmes, qui ont pour un certain nombre bien identifié le rôle et l’accompagnement que pouvaient leur apporter les référent·e·s handicap dans les BU. Cette visibilité accrue se traduit depuis septembre 2018 par un nombre croissant de demandes d’adaptations d’ouvrages qui atteint aujourd’hui la vingtaine. Cette situation a mis en lumière les fragilités de notre organisation interne. Le circuit de traitement des adaptations a dû ainsi être déjà adapté et l’équipe de référent·e·s handicap découvre une activité chronophage mobilisant des compétences techniques pas toujours évidentes à maîtriser. Des efforts de rationalisation des procédures et des circuits ainsi que de formation sur une maîtrise optimale des outils et des règles d’adaptation sont à prévoir dans les prochaines semaines. Une clarification de notre engagement quant au niveau de service à rendre est aussi à réaliser, afin de pouvoir informer précisément les usagers de ce qu’ils peuvent attendre ou pas des équipes du SCD en matière d’adaptation, en fonction des moyens que nous pouvons mobiliser.

A l’échelle du SCD, l’organisation du réseau des référent·e·s handicap a permis de constituer une équipe investie et motivée sur une activité reconnue comme valorisante et particulièrement utile. Les référent·e·s ont sans aucun doute gagné en compétences et enrichi leurs connaissances d’une problématique qui dépasse le cadre des métiers de la documentation. Le choix d’un travail en transversalité sur une thématique commune a permis également de constituer une équipe disposant d’une forme de « culture commune » tout en permettant de renforcer les échanges entre personnels exerçant dans des bibliothèques parfois géographiquement éloignées. A l’inverse, et malgré le soutien de l’équipe de direction et des responsables de service, ce fonctionnement transversal peut provoquer quelques points de friction avec une organisation du travail en grande partie encore structurée de façon verticale. Des ajustements sont là encore à trouver pour mieux définir dans les fiches de poste la quotité de travail à consacrer aux missions spécifiques des référent·e·s handicap dans les différentes bibliothèques du réseau, aucun des référent·e·s n’étant dédié à plein temps sur ces activités.

Le développement d’une offre de services plus accessible et véritablement inclusive au SCD de Poitiers s’est effectué simultanément dans plusieurs directions afin de définir une organisation du travail à même de soutenir le déploiement d’une offre de services. La construction de ces fondations a rencontré les préoccupations de l’établissement et a pu ainsi s’inscrire pleinement dans la mise en place par l’Université de sa politique d’accueil et d’accompagnement vers la réussite des étudiant·e·s en situation de handicap. Une dynamique s’est enclenchée à l’échelle du SCD, dynamique qu’il convient maintenant d’entretenir en améliorant encore la structuration du réseau et en étant capable de dimensionner convenablement notre offre au regard des demandes des usagers et des moyens humains et matériels que le SCD est en capacité de mobiliser. La montée en puissance de l’activité d’adaptation de documents sous droits figure à cet égard un défi réel riche de risques comme de promesses.

Frédéric Duton
SCD Poitiers
Responsable BU Sciences Techniques et Sport
Chargé de la communication, de la formation des usagers et des services aux publics

Contact : frederic.duton@univ-poitiers.fr

 

 

Bilan de la journée des DYS, organisée par la bibliothèque de Toulouse le samedi 13 octobre 2018, en partenariat avec l’association APEDYS

Par Sophie Grabielle,

La journée était organisée au rez-de-jardin de la médiathèque José Cabanis.

Trois stands étaient tenus par les associations locales, APEDYS Midi-Pyrénées, Avenir Dysphasie et AFD 31.

Un stand était tenu par la bibliothèque de Toulouse, qui proposait des collections au prêt.

logo bib de toulouse

Les bibliothécaires ont informé le public des dispositifs mis en place pour accueillir les publics Dys à la médiathèque et et de la mise à disposition d’ouvrages audios ou numériques.

Les collections jeunesse ont été très empruntées, et nous avons fait également 1 réassort pour les collections du pôle société.

Dans l’atelier multimédia, 1 présentation d’applis spécifique, aide à la lecture, ou jeux éducatifs, a eu lieu en continu de 15 heures à 17 heures, et a accueilli au moins 40 personnes.

Dans le Piccolo Teatro, 1 projection de court-métrages sur les différents troubles DYS a été programmée, une première séance à 15h30 a rassemblé 40 personnes, la seconde à 16h30 a été programmé à la demande du public, pour environ 18 personnes. Cette animation a donc trouvé son public, tout autant pour les enfants que pour les adultes. C’était une très bonne initiative du pôle jeunesse.

Et enfin la conférence dans le grand auditorium à 17h30, animée par Nathalie Pican et modérée par Laetitia Branciard a rassemblé 50 personnes.

Nous sommes donc satisfaits de la participation du public à cette journée, et nous constatons toujours la présence de nombreuses familles, avec des questions qui concernent essentiellement la scolarité, mais également la lecture « loisir ».

Nous avons quelques contacts de personnes qui souhaitent aller plus loin, et obtenir un rendez-vous avec le Pôle l’œil et la Lettre pour bénéficier de l’accès aux bibliothèques numériques.

D’une manière générale, le public est satisfait d’avoir des réponses à ses questions, plutôt surpris de découvrir les collections de la médiathèque, il y a eu quelques inscriptions de personnes n’habitant pas sur Toulouse, et venus spécialement pour cette journée.

Les familles ont pu prendre des rendez-vous avec les associations.

C’est donc une opération à renouveler, même sous cette forme modeste.