Retour d’expérience : Port’âge auprès du public déficient visuel à la médiathèque Marguerite Duras

objets symbolisant le portage : sac à dos, livres, livres audio, dvd

par Lou (Service civique mission Port’âge, médiathèque Marguerite Duras – Paris)

Le Port’âge est le service de portage de documents (livres, DVD, CD, livres audio, revues, etc.) à domicile des bibliothèques de la Ville de Paris. Gratuit, il est assuré par des volontaires du service civique auprès des personnes âgées ou handicapées.

En octobre 2015, j’ai commencé ce service civique de dix mois à la médiathèque Marguerite Duras (20e). Il s’agit, avec la médiathèque Marguerite Yourcenar (15e), de l’un des deux pôles « Lire Autrement » adaptés aux déficients visuels. Cela signifie une équipe formée à l’accueil de ce public, des collections spécifiques (documents en gros caractères, textes lus, format audio Daisy, DVD en audiodescription), un matériel informatique adapté, des animations et des services particuliers (prêt de lecteurs Daisy, ateliers multimédias, etc.).

Pendant quelques mois, nous avons été deux volontaires à assurer ce service auprès d’une quarantaine de bénéficiaires. Ce partage des tâches m’a laissé davantage de temps pour m’investir auprès des neuf malvoyants ou non-voyants bénéficiaires du Port’âge.

Tout d’abord, j’ai évidemment continué les visites à la Résidence Saint-Louis, un ensemble de studios réservés aux personnes souffrant de déficience visuelle et gérés par le Centre hospitalier national d’ophtalmologie des Quinze-Vingts. Je rendais visite à sept personnes toutes les trois semaines.

Si les documents les plus fréquemment prêtés aux personnes non-voyantes ou malvoyantes étaient les textes lus, les livres et revues au format audio Daisy et les DVD (en audiodescription ou non), il m’est également souvent arrivé d’effectuer pour eux des téléchargements sur les plateformes réservées aux bénéficiaires de l’exception Handicap que sont la BNFA (Bibliothèque numérique francophone accessible) et Eole, la bibliothèque numérique de l’association Valentin Haüy. Je mettais ensuite ces livres audio sur des supports numériques (clés USB ou cartes SD) que les bénéficiaires m’avaient fourni préalablement.

L’une de mes bénéficiaires, si elle était familière des textes lus, appréciait particulièrement la lecture en braille. La médiathèque de l’association Valentin Haüy envoie gratuitement par voie postale des livres en braille, mais les valisettes contenant les documents sont volumineuses et parfois lourdes, ce qui empêchait cette personne de faire directement appel à eux. Tout au long de l’année, j’ai donc fait venir des livres de l’association Valentin Haüy à la médiathèque Marguerite Duras pour lui porter ensuite.

Enfin, j’ai également apporté mon aide pour chaque séance de « L’oreille ne fait pas la sieste ». Cette animation est un rendez-vous mensuel autour des livres audio pendant lequel deux bibliothécaires présentent des coups de cœur ou des documents sur une thématique précise (les contes, les sélections du Prix France Culture-Lire dans le noir…). Mon aide consistait à préparer le matériel, proposer thé et gâteaux, aider les usagers à trouver des documents en rayon, enregistrer leurs choix. J’ai également eu l’occasion à quelques reprises de présenter moi-même des livres audio.

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